Volumio est un lecteur de musique open source, disponible pour de nombreux appareils et de nombreux systèmes d’exploitation. Avec Volumio, on peut avoir quelque chose qui ressemble à une chaîne Hifi numérique à un coût très faible. Ici j’explique l’installation de Volumio sur un Raspberry Pi 2 et l’utilisation du système ingénieux qui permet d’en faire un système que l’on peut emmener partout avec soi dès lors que l’on a une connexion wifi.
Installation de Volumio sur un Raspberry Pi
Difficile de faire plus simple ! On télécharge une image disque, on la copie sur la carte SD d’un Raspberry Pi et ça y est, notre Pi est transformé en machine à musique numérique !
Une fois l’image téléchargée, on suit les instructions de la page https://volumio.org/get-started/ . J’ai gravé l’image sur une carte SD avec l’utilitaire win32 disk manager . On met la carte dans le Pi, on connecte le Pi à un cable ethernet et on raccorde le cable audio. Et on met le Pi en route
Réglages pour la connexion WIFI
En théorie si le Raspberry Pi est connecté seulement en wifi, on y a accès par l’intermédiaire d’un hotspot accessible via http://volumio.local/. Mais comme j’avais connecté le Pi avec un cable ethernet aussi, j’ai pu avec quelques difficultés (je n’ai pas réussi à savoir ce qui avait fait que ça fonctionnait…) me connecter à http://volumio.local/ via le réseau cablé et faire les réglages suivants :
nom unique volumio_Pi2 – nota il ne faut pas mettre d’espace ou de _ comme je l’ai fait. volumioPi2 aurait été plus intelligent
sortie audio = audio jack
paramétrage du wifi : ssid et mot de passe
Une fois que le volumio est redémarré, il devient accessible à l’adresse http://volumiopi2.local/ si on l’a nommé volumio_pi2. On voit bien que le _ induit en erreur.
Rendre possible le « nomadisme »
Lorsque le Raspberry Pi est équipé d’un système wifi, il peut être transporté partout. Si il n’est pas paramétré pour le réseau wifi où il arrive, il se mettra automatiquement en mode hotspot si on a pensé à régler le paramètre du hotspot pour que HOTSPOT FALLBACK soit sur OUI, comme dans la photo ci-dessous :
Rendre accessible en SSH
Dans l’aide de Volumio, en anglais, il est indiqué que l’on peut régler l’appareil pour être accessible en SSH. On tape http://volumiopi2/dev/ dans un navigateur , et on a accès à un bouton pour activer le SSH !
On peut alors accéder au pi en ssh avec la commande
J’ai de la musique digitalisée sur un disque dur. Je voudrais la partager dans toute la maison sans avoir à laisser un PC gourmand en route 24/24. Je crée donc un serveur de musique sur un Raspberry Pi disposant d’un disque dur externe. J’utilise mpd comme serveur.
Note du 11/1/2018 : ce serveur ne me plaisait pas vraiment car je ne trouvais pas d’application Android vraiment agréable pour le gérer. Et je ne voyais pas comment l’utiliser pour gérer des listes de lecture et des destinations différentes. J’ai donc repris le collier sur le sujet. J’ai créé d’autres articles de la série Un Raspberry Pi serveur de musique pour créer un serveur bien mieux, avec mini DLNA et UPnP.
Dernière MAJ : 11 janvier 2018
Comment fonctionne un serveur de musique ?
J’ai eu beaucoup de mal à comprendre quoi choisir…
Je me suis refusée à prendre des systèmes qui arrivent avec la distribution, je voulais apprendre quelque chose en installant un serveur par dessus une distribution Raspbian classique (Jessie Lite dans mon cas).
Lorsqu’on a de la musique sur un disque dur, il nous faut trois éléments pour pouvoir l’entendre quelque part :
un serveur de musique, qui gère les fichiers, les indexe et les met à disposition ;
un client, qui agit sur le serveur pour lui dire quoi jouer, créer des « playlists », lui dire où émettre les sons générés par la playlist.
un « renderer » (je ne vois pas comment traduire ça), qui restitue la musique dans des haut-parleurs.
mpd tient lieu de serveur. Sur le même pi, on place un client (mpc) avec lequel on peut intéragir en ligne de commande. Et si on connecte le Pi contenant mpd à des haut-parleurs (ou à un ampli), c’est mpd qui assure la fonction de « renderer ».
Si je veux jouer de la musique à partir du même disque dur dans d’autres endroits, j’ai deux possibilités :
lire le flux audio du premier Pi et le jouer sur l’équipement qui le lit. Par exemple, je peux l’écouter sur une tablette équipée de MPdroid, qui va tenir lieu de client, mais qui va aussi servir de renderer pour un éventuel flux audio.
installer d’autres Pi équipés de mpd. Dans ce cas, il semblerait (je n’ai pas encore essayé) qu’il faut installer icecast sur le premier Pi et c’est icecast qui se charge de transmettre les fichiers au deuxième Pi.
Préparer le Raspberry Pi
J’utilise un Raspberry Pi B+, avec un dongle wifi Edimax EW-7811Un. Pour le préparer, suivre ces trois autres articles de ce site :
Mise en service d’un Raspberry Pi, avec Jessie Lite, hostname al-mpd. A la fin apt-get update , apt-get dist-upgrade et rpi-update pour être à la dernière version de Jessie Lite.
Je force donc l’utilisation de la sortie analogique dans laquelle les haut-parleurs sont connectés. Sinon c’est la sortie HDMI qui est utilisée par défaut.
amixer cset numid=3 1
Je n’entend toujours rien. Je monte le volume des haut-parleurs et là c’est bon.
mpd a en principe créé un utilisateur ‘mpd’, qui appartient au groupe ‘audio’.
Modifier la configuration de samba
Les utilisateurs du groupe ‘audio’ doivent pouvoir lire les contenus de /media/iomega/MULTIMEDIA/musique et écrire dans /media/iomega/MULTIMEDIA/mpd.
Dans etc/smb.conf etc/samba/smb.conf (modifié le 2/1/2018)
valid users = @users, @audio #utilisateurs ayant le droit de lire = de groupes @group
read only = yes
write list = @users, @audio # utilisateurs ayant droit d’écrire
browseable = yes
public = yes
Je pense que ça ne sert à rien de régler valid users et write list puisque j’ai défini public=yes .
auto_update permet une mise à jour automatique de la base de données lorsque les fichiers sont modifiés.
Le réglage de la sortie audio de type « alsa » est identique à la configuration par défaut. La seule différence est le nom de cette sortie (« ampli salon »), qui permet d’identifier les sorties dans les clients.
Note : Si j’utilisais une carte son usb, il faudrait changer la ligne device « hw:0,0 » , probablement en mettant « hw:1,0 ».
Pour savoir quels sont les numéros de cartes audio, taper :
cat /proc/asound/modules
Ça dit quelque chose comme :
0 snd_bcm2835
1 snd_sub_audio
La carte audio du Pi (driver snd_bcm2835) est numérotée 0. La carte USB (ici driver snd_sub_audio) est n°1.
On peut le vérifier en connectant la carte USB aux haut-parleurs puis en tapant :
Si le volume est suffisant (assez élevé), on entend une voix qui dit « front » puis « right ».
Ca fonctionne avec une carte audio à 2.82 € pièce (livraison gratuite si au moins 3 achetées) achetée sur ce site chinois.
J’ai par erreur laissé le # devant group. Cette instruction n’est donc pas utilisée. Ca n’a pas gêné, sans doute car j’avais réglé le disque comme public avec samba.
Créer les répertoires, fichiers et droits d’accès nécessaires
Créer tous les répertoires ou fichiers listés dans etc/mpd.conf et qui n’existent pas. Ensuite, j’ai placé mon utilisateur windows (alwindows) dans le groupe audio, et l’utilisateur mpd dans le groupe users mais je ne suis pas certaine que ça soit indispensable.
Si bug « « socket: Failed to bind to ‘192.168.1.102:6600’: Address already in use » arrêter mpd avec :
service mpd stop
Puis le redémarrer avec
mpd --no-daemon --stdout --verbose
On voit la base de données qui se met à jour. Ca défile de 19h45 à 19h53 pour 65 Go de musique.
En cas de problème, il peut être utile de lire le log /var/log/mpd/mpd.log
Normalement, pour lancer mpd comme un service, on tape :
/etc/init.d/mpd start
tester avec MPdroid
MAJ : MPdroid fonctionne correctement mais son interface utilisateur est vraiment compliquée. J’ai installé M.A.L.P. – MPD Client, et c’est plus simple à utiliser.
Il suffit de renseigner l’adresse du serveur (192.168.1.102) et du port (6600) et le client se lance sur une tablette android.
Ca fonctionne : de ma tablette je déclenche de la musique.
Dans le répertoire déclaré en tant que « playlist_directory » lors de la configuration de mpd (« /media/iomega/MULTIMEDIA/musique/mpd »), créer un fichier radios.m3u , dans lequel on place les url des radios sous la forme :
Imaginons que j’aime bien la musique qui se joue dans le salon et que j’ai envie de l’écouter dans mon bureau. Dans ce cas, il me suffit d’écouter le flux audio issu du salon. Mpd peut être configuré pour générer un flux audio qu’on peut écouter avec un navigateur internet ou autre lecteur de musique capable de lire un flux internet. On peut même créer une radio web diffusée à l’extérieur. Mais bon, ce n’est pas ce que je veux faire !
Pour générer un flux audio, éditer etc/mpd.conf et régler le « audio_output » de type « httpd » :
audio_output {
type "httpd"
name "flux httpd"
encoder "lame" # optional, vorbis or lame
port "8000"
bind_to_address "192.168.1.102" # optional, IPv4 or IPv6
quality "5.0" # do not define if bitrate is defined
# bitrate "128" # do not define if quality is defined
format "44100:16:1"
max_clients "0" # optional 0=no limit
}
redémarrer mpd avec service mpd restart .
Pour accéder au flux ainsi défini, on tape l’adresse suivante dans un navigateur (ou un lecteur capable de lire un flux réseau) :
http://192.168.1.102:8000/mpd.mp3 si on a réglé l’encodeur sur « lame »
http://192.168.1.102:8000/mpd.ogg si on a réglé l’encodeur sur « vorbis »
Mais cette adresse ne fonctionne que si l’on a lancé la génération d’un flux de streaming avec un client. J’ai utilisé Chimney, disponible gratuitement sur le « store » Windows 10 :
lancer la lecture de quelque chose ;
dans l’onglet général, cocher « stream to desktop » ;
dans l’onglet output, cochés les outputs « ampli salon » et « flux httpd » (ce sont les noms que j’ai défini dans mpd.conf) ;
dans l’onglet streaming, rien à faire si on n’a pas modifié le port par défaut (8000).
Ensuite, je peux ouvrir le flux audio, dans VLC ou un navigateur internet.
Utilisation de MPdroid
MPdroid est un client android pour mpd.
MAJ : MPdroid fonctionne correctement mais son interface utilisateur est vraiment compliquée. J’ai installé M.A.L.P. – MPD Client, et c’est plus simple à utiliser.
Une fois que le client est installé, il suffit de renseigner les éléments suivants :
Hôte : 192.168.1.102
Port : 6600
Hôte streaming : 192.168.1.102
Port streaming : 8000
Mot de passe : rien
Suffixe url streaming : mpd.mp3
Notification persistante : pas coché
Utilisation de VLC (sur PC) pour lire le flux audio
Pour créer un lien rapide vers le flux, on ouvre le flux une première fois à la main, en indiquant http://192.168.1.102:8000/mpd.mp3 dans Média / ouvrir un flux réseau. On lance la lecture.
Ensuite, dans Média / Enregistrer la liste de lecture, on enregistre, par exemple sous le nom salon-stream.xspf .
Celà crée un fichier (que l’on peut éditer avec notepad++ par exemple) :
Commentaires récents