J’ai écrit un article contenant des émojis récemment et il était impossible de l’enregistrer. Il y avait un message disant « impossible de mettre à jour la publication dans la base de données ». A force de supprimer des éléments de l’article pour déterminer ce qui bloquait, j’ai compris que mon site, et celui-ci, ne supportaient pas les émojis. J’y ai perdu beaucoup de temps 😠. Alors je documente la solution pour me permettre de la retrouver si nécessaire, et pour aider d’autres internautes si nécessaire.
Pour déterminer la solution, je me suis appuyée sur cet excellent article, dont j’ai validé le processus par un bref echange avec Gemini 2.5 Flash.
Un InterClassement trop ancien !
Comme on le voit dans cette copie d’écran, certaines de mes tables utilisent utf8mb3_general_ci et d’autres utf8mb4_unicode_520_ci. Selon Gemini, « L’interclassement, ou « collation » en anglais, est un ensemble de règles qui définit comment les chaînes de caractères sont triées et comparées dans une base de données. Il détermine l’ordre alphabétique des caractères, la sensibilité à la casse (majuscules/minuscules) et aux accents, ce qui est crucial pour le tri des résultats de recherche ou le filtrage de données. »
Tous les interclassements que j’utilise sont basés sur UTF-8, encodage bien adapté. Mais utf8mb3 n’utilise que 3 octets par caractères et ne convient pas pour certains caractères spéciaux comme les emojis. Et il traite aussi les caractères accentués comme s’ils ne l’étaient pas, ce qui le rend moins précis.
utf8mb4_unicode_ci semble être le standard recommandé actuellement. Il convient à une gamme très large de caractères, y compris les emojis et caractères asiatiques. Il respecte les règles de tri d’Unicode, ce qui le rend bien adapté à la plupart des langues. utf8mb4_unicode_520_ci est encore plus récent.
Quelles solutions ?
Après analyse de l’article et consultation de Gemini, j’ai décidé de procéder en trois étapes :
Etape 1 : sauvegarder la base de données
Ca se fait dans l’interface de l’hébergeur (Infomaniak par exemple) ou avec l’interface phpMyAdmin.
Etape 2 : Modifier wp-config.php
Il vaut mieux en télécharger la version actuelle au cas où avant de le modifier. Dans ce fichier je vois :
define('DB_CHARSET', 'utf8');
Je me modifie en :
define('DB_CHARSET', 'utf8mb4');
Et je vois qu’il n’y a pas besoin de changer la ligne
define('DB_COLLATE', '');
Et je sauvegarde le fichier wp-config.php ainsi modifié.
Etape 3 : migrer la base de données
Je vais migrer l’ensemble de la base de données vers utf8mb4_unicode_ci.
Dans phpMyAdmin, sélectionnez votre base de données.
Cliquez sur l’onglet « Opérations » en haut.
Dans la section « Interclassement », sélectionnez utf8mb4_unicode_ci dans la liste déroulante.
Cochez la case « Changer l’interclassement de toutes les tables » puis la case « Changer les interclassements de toutes les colonnes de toutes les tables »
cliquer sur « Exécuter » :
Une fois l’opération terminée, vous verrez un message de succès.
Notez Que si on clique sur « information schema » ça reste toujours le vieil interclassement ; mais ce schéma ne sert à rien (pour le site lui-même). Donc pas de problème !
Et maintenant ?
Je peux mettre autant d’emojis que je veux dans mes articles. Est-ce que c’est mieux ou pas, je ne sais pas !
GitHub est très bien pour stocker du code dans ses versions successives. J’ai découvert récemment qu’il est aussi très bien pour mettre à disposition le rendu de ce code dans un navigateur, par l’intermédiaire des « pages » GitHub.
Rendons à César…
J’ai fait cette découverte en regardant de près cette publication sur LinkedIn de Lionel Miszka . Il y exposait comment le modèle o3-mini-high de chatGPT lui avait permis de créer un outil pédagogique intéractif sans coder. L’article est très intéressant lorsqu’on s’intéresse à l’IA. Mais il est également intéressant lorsqu’on aime un peu coder et qu’on a envie d’utiliser mieux GitHub. En effet Lionel Miszka a choisi d’héberger son outil pédagogique sur github, ici.
Et pour créer une page j’ai tout simplement demandé à Mistral AI de me dire comment Lionel avait pu faire ça…
Question n°1 : Peux-tu regarder et commenter le dépôt https://github.com/lionelmyszka2/ ?
Question n°2 : Je vois que Lionel Myszka a également des url où ces projets en html sont visibles. Par exemple le projet ‘lentille » est visible sur https://lionelmyszka2.github.io/lentille/. Comment puis-je faire quelque chose de semblable à partir de mon propre compte github ?
Mistral m’a expliqué l’essentiel de ce qui suit !
Si vous n’avez pas de compte GitHub
Créer un dépôt sur GitHub :
Connectez-vous à votre compte GitHub.
Créez un nouveau dépôt (repository) pour votre projet. Vous pouvez le nommer comme vous le souhaitez, par exemple mon-projet.
Ajouter vos fichiers HTML :
Clonez le dépôt sur votre machine locale ou téléchargez-le.
Ajoutez vos fichiers HTML, CSS, JavaScript, et autres ressources nécessaires à votre projet dans le répertoire du dépôt.
Dans mon cas j’avais déjà un compte GitHub, j’ai simplement créé un « fork » du dépôt de Lionel. Il est visible ici : https://github.com/aldelpech/lentille. J’y ai apporté deux modifications mineures :
ajout d’un lien en MarkDown dans le README pour aller plus facilement vers la démo
Ajout du lien vers la démo originelle de Lionel Myszka, pour ne pas le plagier, dans le fichier html.
Comment créer des pages GitHub ?
Configurer GitHub Pages :
Allez dans les paramètres (Settings) de votre dépôt sur GitHub.
Dans la section « Pages » (ou « GitHub Pages »), sélectionnez la branche que vous souhaitez utiliser pour le site (souvent main ou master).
Choisissez le dossier racine (/) ou un dossier spécifique (comme /docs) où se trouvent vos fichiers HTML.
Cliquez sur « Save » pour enregistrer vos modifications.
Dans le curseur « deploy from a branch » j’ai choisi « main ». Puis cliqué sur le bouton Save qui apparaît alors :
Pour ce faire, avec l’éditeur WordPress classique, je choisis un bloc « HTML personnalisé et j’y colle le code ci-dessus :
Qu’est-ce que je peux faire de ça ?
C’est un avantage énorme puisque je peux venir placer ici des démos « vivantes », sans avoir besoin de passer par l’éditeur p5.js. Et l’intégration dans un site wordPress fonctionne. C’est aussi probablement le cas dans une newsletter Substack.
Lorsqu’on crée un script p5js on apprécie de pouvoir partager le résultat sans obliger les gens à sortir du site où ils sont. C’est là que les GIF sont fantastiques. Comme dans l’image ci-dessous, ce sont des images que l’on peut voir comme une mini vidéo.
Il suffit d’ajouter la fonction suivante à la fin de sketch.js.
// Save a 5-second gif when the user presses the 's' key.
function keyPressed() {
if ( (key === 's') || (key === 'S') ) {
saveGif('mySketch', 5);
}
}
Et voilà, maintenant j’appuie sur la touche s et j’obtiens un fichier GIF.
Il y a du buzz, des cocoricos autour de Mistral, l’AI française. Je viens de regarder ce qu’elle sait faire en matière de code javascript avec la librairie p5.js. Et je suis scotchée ! Mistral AI répond à une vitesse stupéfiante à des instructions assez imprécises et propose à chaque fois une solution juste. C’est vraiment impressionnant, regardez !
En dessous je vous décris l’échange avec Mistral AI et je vous montre le résultat une fois mis dans un éditeur de code.
Euh, tu sais faire ça Mistral ?
« est-ce que tu peux m’aider à créer un script en p5js ? »
Il me répond que oui. Alors je lui pose une première question.
« je voudrais dessiner 5 cercles répartis dans le canevas et sur chacun avoir un point qui tourne sur son diamètre, et des lignes entre ces points ».
Je colle le code proposé dans un éditeur p5.js (https://editor.p5js.org/) et je vois qu’Il dessine ce que je demande mais avec les 5 cercles sur un même axe y. Ca ne me plaît pas, il faut que je précise ma question.
Des résultats époustouflants !
« Oui c’est ça l’idée. Mais je voudrais que les cercles soient positionnés sur l’ensemble du canevas, et que par exemple la forme dessinée par les traits entre les points qui tournent soit un hexagone. »
Et j’ai envie que ce soit un peu plus « chouette ». Mais je ne sais pas trop ce qui serait « chouette ». Alors je lui propose deux déclinaisons, très imprécises :
« Exactement ce que je voulais. comment pourrait-on améliorer ce script pour avoir un résultat plus joli (option 1) ou plus hypnotisant (option 2) ? «
Pour l’option 1 (plus joli) il propose d’ajouter des couleurs. c’est intéressant qu’il fasse le lien entre « joli » et multicolore. C’est certainement une interprétation juste de « joli ». En plein ecran ici, avec le code visible ici.
Et l’option 2 est effectivement plus hypnotique. Là aussi je suis surprise de la finesse de traduction d’un qualificatif. En plein ecran ici, avec le code visible ici.
Une révolution…
En quelques secondes je produis un résultat vraiment crédible. C’est bluffant !
Alors l’AI peut-elle révolutionner nos pratiques quotidiennes ? Certainement oui !
Je réalise ce projet dans l’environnement VSCodium que j’ai décrit dans un précédent article (Un environnement local pour p5.js). Je ne peux pas le réaliser avec l’éditeur p5.js car je ne peux pas communiquer ma clé d’accès à l’API de Pixabay.
Créer un compte (gratuit) sur Pixabay
J’utilise Pixabay car il autorise à copier les images, et à les modifier, sans obligations d’attribution.Et Pixabay, à la différence d’UNSPLASH, ne rend pas le « hotlinking » obligatoire.
Je suis évidemment pour l’attribution, et le respect du travail de chacun. Mais parfois c’est très très compliqué d’utiliser des images lorsque les règles en sont contraignantes. Je crois que je fais de mon mieux.
On se crée un compte sur le site https://pixabay.com/fr/accounts/register/.
Il faut maintenant avoir une « clé API »
Une fois qu’on a un compte, on se connecte à Pixabay ET https://pixabay.com/api/docs/ me donne ma clé API et m’explique comment créer une requête. Pour la suite, cette clé API sera CLE-API. Dans la réalité elle est composée de plus de 30 caractères en hexadécimal (0 à 9 et les lettres a à f).
Se connecter à l’API Pixabay en p5.js
function preload() {
// Voir https://p5js.org/reference/p5/loadJSON/
let urlPix = 'https://pixabay.com/api/?key=CLE-API&category=buildings&image_type=photo';
myData = loadJSON( urlPix, useData );
}
La fonction preload() va receuillir toutes les réponses de Pixabay qui correspondent à la requête. Ici ce sont des photos de bâtiments.
La fonction loadJSON est ici utilisée avec une « callback function », ici useData(), dont voici le contenu :
function useData() {
nbMax = min( myData.hits.length, nbMax ) ;
for( i = 0; i < nbMax; i++ ) {
imgUrl[i] = myData.hits[i].largeImageURL ; // url des images
}
}
Ici je lis simplement nbMax url renvoyées par Pixabay. et chaque url est intégrée à un array imgUrl.
Ce n’est pas toujours évident de savoir comment décrypter un fichier JSON. On peut par exemple se demander comment j’ai su qu’il fallait lire « myData.hits[i].largeImageURL ». Le plus simple je pense (en plus de lire soigneusement la documentation de l’API) , c’est d’ajouter un print(myData) ; à la fin de la fonction preload. On trouve alors dans la console un mystérieux {} !
Si je met ma souris sur les {} indiqués par la flèche orange, l’inspecteur (de Chrome) me propose de « copier l’objet« . Et si je colle cet objet dans un éditeur de texte (ou même un nouveau fichier texte de vscodium) j’obtiens des informations plus ou moins lisibles. On peut si nécessaire utiliser https://jsonformatter.curiousconcept.com/ si le JSON qu’on a est trop difficile à formater. Dans mon cas j’obtiens un fichier qui contient comme un array, intitulé myData.hits[] et donc chaque élément contient des informations telles que l’id, la pageURL, etc…
Lire une image de pixabay et l’afficher
Dans le script créé (cf les fichiers zippés correspondants), il faudra que vous mettiez votre propre clé API), j’affiche les fichiers sous la forme fr ‘graphics », des sortes de canevas virtuels, ou peut-être plutôt comme des calques. J’en avais déjà utilisé dans l’article « p5.js Brique 2 : utilisation des “GRAPHICS”« . Ici je me suis beaucoup inspirée de https://editor.p5js.org/creativecoding/sketches/-Ut0EeXZj.
J’utilise les filtres POSTERIZE et INVERT pour modifier les images.
Cette image se trouve ici sur Pixabay. Elle devient comme ça après passage dans le sketch.
Et maintenant ?
Il faut que je voies si la solution évoquée dans l’article « p5.js : la solution pour charger les images » pourrait fonctionner avec ce script dans lequel la fonction preload est dédiée à la constitution d’un fichier JSON.
Je veux créer un array d’images qui pourront être affichées simultanément sur l’écran.
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